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392 BIBLIOGRAPHIE. Assez longtemps contre une borne altière Du rêve humain s'est brisé le courant ; Lançons le cœur par-dessus la frontière ! Mieux que le fer il entre en conquérant. C'est trop mourir! et notre mère blême Crie en pleurant ses fils : « Mon sang est cher ! » Tout cœur aimant est notre cœur lui-même Et toute chair qui souffre est notre chair ! Nous avons tous au fond de, etc. Vienne ton jour, ô nature bénigne Qui tends la vie à tous les appétits, Vers ton froment, vers le fruit de ta vigne, Vois accourir à leur tour les petits. Tous ont leur place à la table fleurie, La lèvre en feu fait à la lèvre appel, La main sincère à la main se marie, Et sur le cœur bat le cœur fraternel. J'ai le regret de retrancher de belles strophes, pour arriver à la dernière : La sainte Foi dans le cœur est blottie, Et c'est le cœur, ce calice béni Où, quand l'amour a consacré l'hostie, Elle en déborde et remplit l'infini. Le cœur, petit ainsi qu'une main close, Peut ens'ouvrant tenir le genre humain, Ouvrons-le tant qu'il tienne toute chose, Et même Dieu qui tient tout dans sa main! Nous avons tous au fond de, etc. N'est-ce pas une large et virile harmonie que celle qui anime de son souffle les admirables vers ci-dessus. On y sent une palpitation puissante, pleine de charité et de vie. C'est l'amour noble dans toute sa dignité, planant, avec ses ailes d'or, au-dessus des discordes, pour adou- cir les coeurs par un regard de compassion et de ten-