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                          BIOGRAPHIE.                      361

  suivant, ses fondateurs, au nombre de quatorze, pou-
  vaient se réunir dans le modeste domicile de l'un d'eux,
  M. Mollard, professeur de belles-lettres.
     Dans cette première séance, où l'on constitua le bu-
  reau de la nouvelle Compagnie, Achard-James fut nom-
  mé secrétaire-adjoint, et ce choix nous prouve l'estime
  que ses collègues avaient pour ses talents, et le zèle avec
 lequel il se livrait, dès cette époque, à la culture des let-
 tres. Pendant qu'il prenait ainsi une part active à la fon-
  dation du Cercle littéraire, il se faisait recevoir défenseur
 officieux devant les tribunaux, titre remplacé bientôt par
 celui d'avocat, quand le décret de 1810 vint réorganiser
 le barreau.
    Le 2 avril 1811, il était nommé conseiller auditeur à
 la Cour d'appel. Mais il ne demeura pas longtemps investi
 de ces modestes fonctions. Déjà, l'année précédente, le
 Valais avait été réuni à la France, sous le nom de dépar-
 tement du Simplon. Le baron Rambaud, procureur-géné-
 ral à la Cour d'appel de Lyon, fut chargé d'y organiser
 les pouvoirs judiciaires. A la suite de plusieurs voyages
 dans ce pays et après avoir tracé un plan sommaire des
institutions à établir, il en confia l'exécution au zèle
d'Achard-James.
    Envoyé dans le nouveau département du Simplon avec
les fonctions de procureur impérial, le jeune magistrat
avaitune mission laborieuse à remplir, car il fallait y intro-
duire une législation aussi inconnue des magistrats que
des simples citoyens, instituer des juridictions nouvelles,
et changer complètement la procédure civile et criminelle
en usage devant les tribunaux du pays.
   Achard-James remplit cette tâche avec succès. Nous
possédons encore une preuve de son activité et de cette
aptitude d'organisation, qui le portait vers l'étude des