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334 FOSSÉS DE LA LANTERNE. ait complètement disparu, précisément dans la partie où il était le moins exposé. Ces galeries ne sont donc pas un chemin militaire qui aboutissait à Miribel, mais un aqueduc qui avait sa prise d'eau à Neyron, son embouchure dans les fossés de la Lanterne. Nous disons qu'il avait pour unique objet la défense de laville. Envisagé à ce point de vue, le résultat obtenu justifiait amplement la sagesse du plan des ingé- nieurs, les dépenses de temps et d'argent qu'a dû coûter ce grand ouvrage. . En effet, la chute d'eau de deux mètres, qui avait si peu de valeur comme moteur hydraulique, ou comme moyen de distribuer l'eau à des fontaines jaillissantes, avait une importance capitale pour la défense des remparts, puis- qu'elle permettait d'inonder les fossés en tout temps et leur assurait une profondeur d'eau de deux mètres, même pendant les grandes sécheresses. Cependant , pour remplir les fossés, il fallait retenir l'eau par des barrages écluses ; quelque considérable que fût le volume de celle fournie par le double aqueduc, et nous ne doutons pas qu'on ne l'eût grossi en recueillant sur le parcours les eaux de source, notamment à la colline Saint-Sébastien, où l'on a rencontré plusieurs canaux dans cette direction, il n'aurait pu suffire pour couler à pleins bords dans d'aussi vastes fossés. On avait donc établi de distance en distance des barrages avec écluses pour re- tenir l'eau , de manière à former une suite de bassins dont *e trop plein déversait de l'un dans l'autre, en descendant du Rhône vers la Saône. C'est pourquoi le. chemin laté- ral au rempart s'appelait rue des Ecloisons dans la partie supérieure et rue des Basses-Écloisons, dans la partie correspondante à la rue de la Cage, noms conservés jus- qu'au milieu du xvm e siècle.