page suivante »
FOSSÉS DE LA L.WTER3SE. 329 « et mettre à point les premiers fossés de la ville, qui sont « depuis le Rhône jusqu'à la Saône, à l'endroit des portes « de îa Lanterne et de Chenevrier, on y mettra chaque « jour trente ou quarante hommes pour les nettoyer « et réparer, prêts à y mettre l'eau dedans quand 5e- « soin sera, sans discontinuer l'œuvre des vieux fossés « de Saint-Sébastien aux quels on travaillera toujours « en grande diligence. » Actes cons. série B B, vol. 31, f°60. Voilà donc un fait historique bien acquis. Ce n'est pas seulement un chroniqueur contemporain, ce sont l'ingé- nieur des fortifications, les magistrats consulaires char- gés de l'exécution des travaux, qui déclarent dans un acte authentique, que les fossés de la Lanterne, dans leur état de perfection, n'avaient pas d'ean; qu'on y mettait l'eau dedans à volonté, quand besoin était, ce qui nécessitait un canal de dérivation. Or ce canal existe encore sur une grande partie de son parcours. 11 a été visité par les architectes Delorme, Flachéron, par les érudits Cochard, Fournet et par beau- coup d'autres, qui ont longuement disserté sur sa desti- nation. Voici d'abord les faits. Le canal se compose de deux galeries voûtées colla- térales, ayant chacune une largeur de un mètre quatre- vingt-dix dans œuvre, une hauteur de deuxmètres quatre vingt-cinq sous clef. Les trois murs qui supportent les deux voûtes ont quatre-vingts centimètres d'épaisseur; leurs faces sont parmentées en moellons, l'intérieur est garni de béton : le radier est formé d'une couche de béton de trente- trois centimètres d'épaissseur. Ces précautions indiquent clairement un ouvrage hydraulique. Le canal suit constamment le bord du Rhône ; il est