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FOSSÉS DE LA LANTERNE»1'
Nous avons suivi les Fossés de la Lanterne depuis
leurs premières traces dans nos annales, en 1208, jus-
qu'en 1539, qu'on commença de les démolir comme
n'étant plus d'aucune utilité depuis la reconstruction
des antiques remparts de la Croix-Rousse.
Il convient, avant que la pioche et la pelle n'aient ren-
versé ces vieilles tours, nivelé ce sol qui va devenir le
plus beau, le plus riche quartier de la cité, de jeter un
coup d'Å“il d'ensemble sur cette fortification pour la mon-
trer telle qu'elle était, du moins en dernier lieu, car elle
a dû nécessairement se modifier dans le cours des siècles
d'après les changements survenus dans les moyens d'at-
taque et de défense.
Elle se composait d'une haute muraille crénelée, con-
tinue de la Saône au Rhône. Les plans terriers de l'ab-
baye de Saint-Pierre représentent la partie d:i mur com-
prise entre la Saône et la rue Lanterne. Elle servait d'ap-
pui au rang de maisons situées sur le côté nord de la rue
du Eessard ; elle avait une forme curviligne, comme cette
rue, et une grande épaisseur.
A partir de la rue Lanterne jusqu'au Rhône, la mu-
raille suivait presque une ligne droite
(1) L'auteur a bien voulu extraire ce chapitre d'un grand travaq
sur les fortifications de Lyon. Nous le remercions aujourd'hui, et de
cet extrait, et dfis notes qui nous sont promises pour plus tard.
A.. V.