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                            LA VALBONE.                          189

   M. Guigues, en ses notes sur les Mémoires d'Aubret (1),
prouve que cette étymologie est avancée, par le savant
historien de la ville de Lyon, comme un argument insuf-
fisant à l'appui d'une thèse erronée ; nous ne pouvons
mieux faire que de citer textuellement : « Son appella-
tion constante dans les documents du moyen âge est
Montriblou, Montriblout, Môntriblod et Montribloud,
nom auquel l'analogie permet d'assigner, avec quelque
certitude, les mots mons et Riboldi pour étymologie. En
effet, il est à constater que le nom de beaucoup de loca-
lités et de lieux dits de l'arrondissement de Trévoux,
situés dans une position identique à celle de Montribloud,
rappelle à la fois et'cette position et le nom de leur an-
cien possesseur; ainsi dans les titres antérieurs au xv e
siècle, Montgoin est nommé mons Gudini, Montberthoud,
mons Bertholdi, Montfavrey, mons Fabrieii, Montfalcon,
mons Falconis; de plus, il n'est pas impossible, pour
ne pas dire qu'il est fort probable, que Montribloud, qui
n'était encore en 1313 qu'un simple lieu dit Locus de
Montriblout (Archives du Rhône. Titres de Saint-Just,
Fondations, pièce n° 2), ait appartenu, à une époque r e -
culée, à un membre de la famille Riboud, (Riboldi, Ri-
boudi, Roboudi, Ruboudi) si honorablement ancienne
dans le département de l'Ain, attendu que cette famille
possédait encore, en 1300 ei 1326, des fonds importants
dans les communes de Bressolles et de Montanay (Ibid.
Titres de Saint-Paul et titres de Saint-Nizier, armoire
sanctus Petrus, pièce n°7). »

   (1) Mémoires pour servir h l'hist. des Dombes, par Louis Aubret,
Trévoux, 1er vol. p . 10. Les nombreux et savants ouvrages de M. Gui-
gues, sur le département de l'Ain, fournissent dos renseignements au-
thentiques que nous aimons à citer dans l'occasion : son opinion fait
autorité, par suite des documents qu'il invoque en toute circons-
tance.