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                         POÉSIE.                              103
Cependant tu t'endors, indolente cité;
Tu laisses volontie s à des mains p'us vaillantes
Tout labeur d'industrie et toute activité ;
Du plus modeste lot, en paix, tu te contentes....

   Pourquoi pas?... L'or est-il un sérieux bonheur?
Non certe ! On peut fort bien être heureux sans richesse.
La ville qui s'agite en un puissant labeur
Ignore les douceurs de ta quiète mollesse.
Pi ends îa vie à ton aise, et, — pour le pain du jour, —
Travaille, le cœur gai. Puis, va, et te promène
Vers ta peite vigne, au delà du faubourg,
Tout heureuse et charmée, en ton joli domaine.
V«) ts gazons, fiatches fleu s, doux raisins, gais oiseaux;
Belle sauléo au bord de h claire fontaine ;
Fruits savoureux cuei lis aux riches arbrisseaux; —
Cieux d'azur, chaud soleil que l'Aurore ramène....
C'est là Ion doux bonheur, ô ma ca'me cité !
Garde-la bien toujours, celte bonne fortune
De vivre sans souci, car « tout est vanité ; »
Tout passe tous les cieux ; c'est la r'-gle commune.
Laisse donc ce qui n'a qu'un jour à vivre en b»s ;
Jouis de tes bonheurs; soit ! M is qu'il le souvienne
Que tu les tiens de Dieu! Valence, il ne faut pas
D'être reconnaissant q>ic ton peuple s'abstienne;
L'aimable gratitude est un bonheur de plus.
On se sent vivre mieux lorsqu'à Dieu l'on rend grâce,
Même des moindres dons qu'on a de Lui reçus,
Et dont le souvenir dans le cœur a sa place.

                           IV.

          Si le touriste enlre chez toi,
       0 chère ville insoucieuse !
       Il te trouve enc:)'1 sous la loi
       De la rue un peu sinueuse.
        Le vieil âge est toujours ici ;