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158 CHRONIQUE LOCALE C'est avec un vrai chagrin que nous voyons le Courrier de Lyon aussi mécontent que le Salut. « Voici un compte-rendu complet de cette saturnale. (Ce n'est plus h jolie fête du Petit Lyonnais.) « On avait espéré un instant que la municipalité lyonnaise, éclairée par les manifestations de l'opinion publique, ne donnerait pas suite à l'exhibition carnavalesque et haladoire imaginée par le citoyen Vallier. « . On a pensé qu'il était opportun de donner à la jeunesse un avant-goût de la réalisation de ces théories communistes en affectant les deniers publics à des soûleries démagogiques. (Oh! cher Courrier?) « Les rafraîchissements étaient servis dans des arrosoirs, comme au banquet de l'Alcazar .. « Les petites filles surtout tombaient comme des mouches et un grand nombre ont été emportées, à moitié mortes, du lieu du festin. « _. Un grand nombre de jeunes filles et même quelques insti- tutrices étouffaient. Les unes gisaient inanimées, d'autres se livraient à des efforts désespérés (Nous gazons.) « Les costumes blancs étaient maculés de taches de vin et de déjec- tions de toute nature. « Beaucoup de gardes nationaux étaient ivres « . Quant à nous, voici notre conclusion : Ceux qui gaspillent les ressources de la Ville à dépareilles mascarades sont des ou des « Il n'y a pas lieu de craindre d'ailleurs que la farce des écoles puisse se renouveler ; l'expérience aura été concluante. « ..... Oh! l'admirable éducation et quels grands et vertueux ci- toyens les Barodet et consorts préparent à la patrie ! » (C'est raide ! ) Le Journal de Lyon lui-même n'est pas content Et les secours manquent aux indigents, et les Prussiens couvrent les villes et les vallées du Jura. Allons, un peu de honte, Lyonnais ! — Le ballon, lancé le 15 août à l'Hippodrome , n'est allé que jus- qu'au confluent de nos deux fleuves. Il est tombé dans le Rhône à quelques mètres de la digue; l'aéronaute a pu être sauvé. Il se fût brisé si dans sa chute rapide il eût rencontré les dalles de nos quais. — Le conseil de guerre de la 1 division militaire, séant à Lyon, a, ™ dans son audience du dimanche 13 août, condamné : Paraton à cinq ans de détention, Schettel à un an de prison, Servelle à six jours. Les accusés contumaces Albert Richard, Gaspard Blanc, Saignes, Combe, Cluseret, Lunkiewitz, Bakounine, Rivière et Bastelica sont tous condamnés par défaut à la peine de la déportation. Affaire du 28 sep- tembre 1870, envahissement de l'Hôtel-de-Ville. — L'affaire dite de la Commune, envahissement de l'Hôtel-de-Ville les 22, 23 et 24 mars dernier, sera jugée le 21 août courant par le 2" conseil de guerre, dans la salle des assises, au Palais-de-Justice. Elle comprendra quarante et quelques accusés. — Le besoin d'un nouveau journal se faisant généralement sentir, le Petit Lyonnais, journal quotidien, est venu combler la lacune. Le premier numéro est du jeudi 10 août. Couleur, ami des accusés de la Commune. — Aux dernières assises, la République, morte, le Défenseur des droits de Vhomme et le Vengeur ont subi de sévères condamnations. Par une heureuse innovation, les imprimeurs ont été acquittés. — La fameuse cartoucherie des Minimes n'existe plus. Ce si cher