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92 NOTICE DE LA FONDATION sent pas avoir été jamais bien précises, comme en témoi- gnent les anciens titres (1). La plus considérable partie de cette circonscription dépendait de Riorges et en fut distraite en 1858, pour constituer !a nouvelle paroisse, par Mgr le cardinal de Bonald, archevêque de Lyon, cédant aux vœux des habi- tants et aux sollicitations du titulaire de Riorges, M. l'abbé Corgié. — M. le curé constatait que l'agglo- mération du faubourg Mulsant, distant de plus de trois kilomètres de son église, échappait de plus en plus à (1) Les papiers terriers du milieu du xvne siècle montrent qu'à cette époque les limites des deux paroisses semblaient assez exacte- mentfiguréespar une ligne droite qui, partant du quartier duPilory, vers la Porte d'Or, au nord-ouest de la ville, traversait la vaste plaine dite des Etangs ou du Marais, pour aboutir à la maison haute et basse du sieur Papon, escuyer, seigneur de Matorge, sise au lieu des Popets, anciennement de Champ-Follet et joignant le chemin de Beau- lieu à Cornure et au Temple. (Popet marchand de Roanne vers 1670). Cette ligne était coupée par la route de Beaulieu au port d'Aiguilly et suivait à peu de distance le chemin voisinai de Roanne à Saint-Ro- main. Elle laissait à droite, comme relevant de la paroisse Saint- Etienne, les territoires de Saint-Julien, des grands etpetits Pontets, de Petetin do Terressus, des Clipottes, la prairie et les varennes des deux rives d'Oudan, depuis le gué du Pont Marchât jusqu'à la planche Cha- lumet, et, en revenant vers Riorges, les territoires des Egaux, de la Coste et de la Font de Boccuy (Baucueil) des Girardières, du Perrier Rou- cher, partie de l'Essard du Grand-Marais des dames religieuses de Beaulieu et partie des Popets. Si l'on réfléchit qu'outre ces vastes plaines (et jusqu'en 1803 époque de la création de la succursale de N. D. des Victoires) la paroisse Saint-Etienne comprenait encore la Ville toute entière jusqu'à la Loire, on ne s'explique l'excessive éten- due de cette circonscription que par l'état de solitude des territoires susdits, presque tous couverts d'étangs ou de marécages dont quel- ques-uns étaient de fort grande étendue, notamment celui de la Gi- ronde (de la famille Clavandier) les Etangs Butaud, des Bruyères et du Grand-Marais