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82                           POÉSIE.
         Cher prisonnier, dans la tourelle
         Du château de îtochechinard,
         Zizim a tant pleuré pour elle,
         Loin de sou radieux regard !

         Ce prince musulman l'adore,
         Comme une éclatante houri,
         Comme une gracieuse aurore ;
         A ce doux ange il a souri.
         Hélène est française et chrétienne,
         Eh hien ! rien ne l'a rebute ;
         Mais scra-t-eile jamais sienne,
         Cette séduisante beauté?..
         Pourra-t-il la nommer : a femme ?
         Acceptant l'étrangère loi,
         A l'amour qui brûle son âme
         Voudra-t-elle immoler sa foi?...
         En Dauphiné, Zizim respire,
         De sa fenêtre, le même air
         Qd'Hélène!... et son grand cœur soupire,
         Les yeux attachés au ciel clair...
         Elîe poursuit le même rêve,
         Eildle voit dans la prison...
         Parfois un cher espoir se lève,
         Blanche nuée à l'horizon.
                               II.
     Un charme ému régnait sur le frais paysage,
     On entendait au loin mille douces rumeurs ;
     Plus d'un nid gazouillait l'ad rab'e ramage
     Qui berce mollement les oiseaux et lesfleurs;
     L'amour! voilais mot que chantait la nature,
     L'amour! l'amour encor! l'amour qui vient du ciel,
     Comme un divin parfum ou comme uuevois pure,
     Ne faut-il pas au moins quelques gouttes de miel?