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HÔTEL-DE-VILLE DE LYON. 171)
salle voûtée, éclairée par huit croisées, et qui est
restée à peu près telle qu'elle était à l'origine.
De belles boiseries sculptées et garnies de riches
ferrures couvrent les murailles de cette salle et con-
tiennent des richesses en histoire locale dont notre
époque ne sait pas encore le dernier mot.
Qui sait, par exemple, si on ne retrouvera pas un
jour les esquisses originales de Simon Maupin et de
Mercier, et le dessin de l'Hôtel-de-Ville projeté, dont
le Consulat accuse réception à Desargues, dans une
lettre que nous ne pouvons nous empêcher de re-
produire , parce qu'elle montre que cet architecte ,
qui était Lyonnais, et que ses publications et ses tra-
vaux avaient mis en grande réputation, joua le rôle
le plus important dans la conception première du
nouveau palais?
Desargues, qui avait le titre d'architecte du roi,
était encore fortement appuyé par le marquis" de
Villeroy et son frère l'archevêque, sans l'opinion des-
quels le Consulat ne voulait rien décider.
Voici la lettre de remercîment que les échevins en-
voyèrent à Desargues après avoir reçu ses dessins.
Monsieur Desargues, Paris.
Monsieur,
Nous avons reçcu le dessin qu'il vous a plu prendre la peine de
trasS2r pour l'hostel commun de cette ville, que nous avons délibéré
de faire construire jouxte la place des Terreaux, avec votre lettre
qui explique discrlcment ce que vous en avez conçeu. Et vous ren-
dons grâces tres-affoelionnées du soin particulier que vous y avez
apporté. Et de tarit plus que nous y avons trouve les productions
ordinaires de votre bon cspiit et-des lumières pour rendre cet ou-
vrage plausible et selon qu'il est à souhaiter pour l'ornement de cette