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                           DANS LE LYONNAIS.                           139

 tenait au duc de Wirtemberg, avec lequel on n'était pas en
guerre. On prit pour prétexte les déprédations que le bailli
de Monlbéliard avait commises en pays de France, jusqu'à
Langres.Maisla raison de celle agression,«c'est, ditMezcray,
« à vray dire que le daulphin avoit besoin de ce passage pour
« avoir libre entrée dans le pays des Suisses. » La ville se
rendit ; le dauphin Louis attaqua les Suisses , leur prit Baie,
puis ravagea l'Alsace jusqu'à Strasbourg. La haine qu'il y
inspira fit qu'une partie notable de ses troupes fut massa-
crée par les paysans. Le dauphin n'en était peut-être pas
très-fâché , c'était un moyen facile d'être débarrassé des
plus mauvais (1).
   Pendant ce temps, le Lyonnais avait repris un peu de
tranquillité ; mais cette paix ne devait pas durer longtemps :
au mois de juillet 1445, les Écorcheurs reviennent deMont-
béliard el rançonnent de nouveau le Maçonnais. Tournus
paye unpache, el si la ville de Mâcon ne fui pas prôcisémenl
apatisée, elle fut contrainte à beaucoup de dépenses et fournit
un grand nombre de coquasses de vin aux capitaines,
MM. d'Orva!, le sieur de Gléry, Mercy de Roches, Philibert
Rosset, Robin Gamel. Ce dernier commandait une compa-
gnie d'Escosses (Ecossais), qui logeait àVirizet et ne fît que
passer.
  Du reste, il semble que la surveillance royale devenait
plus active et plus efficace, car le 19 novembre arriva à Mâcon
un commissaire du roi pour faire une enquête, et ordonner
une réparalion pour les dommages causés par le capitaine
d'Orval.


   (1) Thomas Basin , Hist. de rebus à Garolo VU gesfts, L. îv, c. A I . Il
dit que le Dauphin revint d'Alsace dans l'hiver de 1444. Les registres se-
crétariaux de l'Echevinage de Màcon mentionnent le retour des compa-
gnies seulement au mois de juillet 1445.