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ESQUISSE SUB M. D'AIGUEPERSE. 14!) dans sa lutte contre le fanatisme révolutionnaire; il était fugitif et proscrit. Quatre années suffirent à M. D'Àigueperse pour apprendre tout ce qui était enseigné dans la maison de l'Enfance ; il en sortit à la fin d'août 1802, avec un premier prix de Mathé- malhiques et de Physique. Le souvenir de ses travaux, de son attachement à ses maîtres, et de ses amitiés pour ses condi- ciples, onl fait sa joie jusqu'à son dernier jour. 11 avait, atteint sa seizième année ; il était à Paris. Il avait répondu à l'appel de son oncle maternel, M. Boscary de Villeplaine. Il en recevait les soins généreux d'un père de famille. Là son cÅ“ur se dilatait; il vivait dans une ère nouvelle de réparations et d'espoir infini de prospérités. Affermi par- deux de ces victoires en bataille rangée, qui font la destinée d'un empire, escorté d'hommes sages qui s'étaient ralliés à lui, le gouvernement Consulaire ensevelissait les Å“uvres de onze années d'anarchie. Deux lois du même jour de 1804, avaient rétabli l'ensei- gnement du droit et l'ordre des avocats, l'un et l'autre supprimés depuis quatorze ans. Docile à sa famille qui le destinait au barreau, M. D'Àigueperse fut en date, et par sa présence assidue, l'un des premiers étudiants de l'École de Paris. Son bonheur s'en accrut. Aux environs de Melun, sous les ombrages du maréchal de Sa^e, dont M, Boscary avait acquis le château, M. D'Aigueperse avait été singulièrement ému d'être le convive de Berlhier, de Lefebvre, illustres lieu- tenants des deux plus grands capitaines de notre siècle. Son émotion fut bien plus délicieuse, lorsqu'il dut à sa nouvelle carrière, l'intimité du maganirne défenseur de Louis XVÃ, et de l'admirable avocat de Mell(î de Cicé. De tels hommes en qui était réunie la maturité de l'âge, des talents et des vertus, avaient pour M. D'Àigueperse un attrait qui le préservait d'une funeste société avec la jeunesse