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154 ESQUISSE SUR M. D'AIGUEPERSE. sous les empereurs romains; des subsides en France pendant le XIIesiècle; de faits passés sous le consulat et l'empire français ; de ses voyages en Italie , en Angleterre et en France ; enfin des archives des rois de Navarre et du ber- ceau de Henri IV. Assis sur un mont escarpé de la campagne de Clermont, M. D'Aigueperse retrouve, sous des ruines, la cité de Ger- govia; il la décrit. Il voit Vercingétorix tailler en pièces les légions romaines, et faire reculer JulesCésar; mais le héros gaulois aura la destinée que subira a son tour le Grand-Prêtre de Jérusalem. Sous ses consuls, comme sous ses empereurs, toute pompe triomphale a Rome, se terminait par une scène d'atrocité. Résolvant un problème d'histoire el de géographie, M. D'Aigueperse avait reconnu à Belleville-sur-Saône, le sol de la cité gallo-romaine de Lunna ; mais d'autres travaux le menèrent à découvrir qu'une station plus ancienne sur des voies romaines, portant le même nom, avait existé à un point central entre Lyon et Mdeon. Il est fâcheux qu'il n'ait pas eu le temps de publier ses recherches sur Alise- Sainte-Reine, dont il avait exploré le territoire. Il entendait à merveille le livre de Jules César; il serait parvenu à y joindre l'atlas comparé des Gaules el des provinces françaises. L'amitié avait cimenté ses relations avec M. le conseiller Bréghot, homme de lettres judicieux et élégant dans son érudition ; une mort subite l'avait enlevé le 30 novembre 1849. M. D'Aigueperse en prononça l'éloge historique à la Société littéraire. Cette allocution louchante devra être consultée, comme un récit véridiqne, par l'heureux éditeur qui un jour réunira aux œuvres publiées de M. Bréghot, les précieux manuscrits qu'il a laissés dans l'état de correction le plus parfait. Pendant son séjour de 1845, en Italie, M. D'Aigueperse