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J 80 HÔTEL-DE-VILLE DE LYON, ville el la commodité de l'usage auquel il est destiné. Nous voudrions qu'il se présentât occasion en laquelle nous puissions vous témoigner notre ressentiment de l'obligation que nous vous en avons. Nous n'es- pargnerions rien qui dépendîsl de nous à cet effect, vous priant d'en avoir créance, comme nous essayerons toujours de la vous confir- mer par tous les offres que nous aurons moyen de vous despartir et aux vostres , et autant cordialement que véritablement nous sommes. A Lyon le 18 mai 1646, vos très-humbles et affectionnés (1). Si nous ne nous trompons, la teneur de cette lettre, qui indique une gratitude extrême, prouve encore mieux que tous les raisonnements le service que Desargues avait rendu à la ville, par ses conseils à Simon Maupin et l'envoi de ses dessins, et la part considérable qu'il a prise au projet du monument. Après la salle des Archives, se trouvent encore : un cabinet orné de boiseries et d'un plafond peint d'é- poque ancienne, pouvant se placer entre 1660 et 1670. Puis une pièce à la suite servant aujourd'hui d'anti- chambre à l'appartement de leurs majestés, puis en- core une petite pièce dont la décoration était assez riche, et qui était ornée aussi d'un plafond peint de dorures. Ce fut là . tout ce que nous rencontrâmes en décorations anciennes au premier étage, après les grandes salles que nous avons décrites. Nous avons eu le bonheur de conserver toutes ces traces et de les laisser où elles étaient, nous conten- tant de réparer les mutilations que le temps et en- core bien plus les hommes leur avaient infligées. Dans cette œuvre pleine d'intérêt, nous avons été admirablement secondé par un peintre habile déço- it) Correspondance consulaire (1646-1651).