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456 RÉPONSE A M. CHARVET. gnes de respect, et pour les conserver n'en anéantissons pas les témoins matériels; restons Lyonnais autant que cela est possible et ne noyons pas notre individualité dans le badigeon centralisateur. Telles sont les raisons de la per- sistance avec laquelle je défends mes idées rétrogrades, même contre un de ceux qui seraient le plus capables de m'en faire adopter de nouvelles. Et de grâce, si nous avons à continuer la discussion de ces théories, que ce soit avecmoins.de précipitation. Ce sujet me paraît exiger toutes sortes de recherches et de méditations, et a peine ai-je eu le temps de parcourir votre article qu'il me fallait y répondre parce que vous-même aviez produit vos arguments au moment où les miens venaient de paraître. Cette manière expeditive me gêne singulièrement et j'ai besoin, je l'avoue, de réfléchir longtemps pour co- ordonner des idées, voir leur côté faible et le parti que l'on en peut tirer. D'ailleurs la variété des sujets est une condi- tion essentielle pour la Revue et nous avons un peu abusé de l'hospitalité offerte par notre estimable directeur. Agréez, etc. L. MoREL DE VOLEINE. Lyon, ce 15 juin 1861.