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CHROKIQUE ARCHÉOLOGIQUE. 227 qui, sans se borner a réunir les différents écrits ayant pour but l'histoire de sa ville natale, leur avait joint l'importante partie des plans, vues et figures. Lyon étant pris pour cen- tre de ses recherches, M.Coste avait réuni d'abord les cartes du diocèse, celles des provinces du Lyonnais, Forez et Beau- jolais, le département de Rhône-et-Loire, puis enfin le dé- partement du Rhône. Passant ensuite aux détails, il y avait ajouté les cartes des différents cantons du département, et celles des communes. Dans cette riche collection, 59 plans généraux font con- naître les limites et les distributions intérieures de notre ville depuis François Ier jusqu'à nos jours. M. Vingtrinier fait remarquer tout l'intérêt qu'il y a au- jourd'hui a étudier sur ces plans les modifications que l'ac- croissement de la population rendait indispensable de siècle en siècle. Déjà les jardins avaient presque partout disparu, les couvents s'étaient resserrés autour de leurs églises, et les montagnes nues s'étaient recouvertes d'habitations. Mais ce remède héroïque, dit M. Vingtrinier, ne suffit pas. La richesse publique s'accroît, on veut de l'air, de l'espace, et la cité étouffe dans ses limites trop étroites : l'agrandir de- vient une nécessité. Ici l'auteur place quelques considérations judicieuses sur les plans d'agrandissement qui parurent alors. Munet pro- pose de créer un faubourg le long du Rhône, en creusant la colline sablonneuse de Saint-Clair. Perrache veut relier l'île Mognat à Ainay, et Morand demande à jeter sur le Rhône un pont de bois, afin de donner de la valeur aux terrains des Brotteaux en étendant la ville de ce côté. A l'occasion de ces trois projets, tous heureusement réa- lisés aujourd'hui, M. Vingtrinier fait remarquer les dégoûts et les humiliations qu'eurent à subir ces trois hommes de génie. Les injures les plus cruelles leur furent prodiguées,