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                    HÔTEL-DE-VILLE DE LYOPJ.                    173
étaient placées entre les croisées donnant sur la cour.
Elles étaient, ou trop altérées pour pouvoir être res-
taurées , ou même avaient complètement disparu.
Nous nous sommes donc trouvé dans l'impossibilité de
les rétablir, et nous avons préféré en faire le complet
sacrifice que d'essayer une restauration qu'il eût été
trop difficile de mettre en rapport avec le reste, faute
d'éléments suffisants pour l'établir à coup sûr.
   Dans cette réfection des peintures de Blanchet,
laborieuse, du reste, d'un bout à l'autre, une des
causes qui ont aggravé les difficultés à vaincre a été
le résultat de mauvaises retouches antérieures, et ce
ne sera pas la seule fois , dans l'édifice qui nous
occupe, que nous déplorerons des travaux de pré-
tendue restauration confiés à des artistes sans talent,
comme ayant été plus nuisibles qu'utiles à la véri-
table conservation de l'ensemble..
   La grande salle, placée entre les deux pavillons,
sur la place des Terreaux, incendiée deux fois, ainsi
que nous l'avons dit, n'a rien conservé de ses an-
ciennes décorations ; mais des descriptions contem-
poraines nous permettent de juger avec quels soins
elle avait été traitée, de quel œil elle était vue par
les contemporains, et combien nous devons regretter
sa disparition (1).
   La peinture jouait, paraît-il, le principal rôle dans
l'ensemble de la décoration, et, suivant l'usage généra-
lement adopté à cette époque, elle glorifiait la cité


  (1) Il existe, aux archives de la ville, une esquisse pointe de la
voûte qui recouvrait la grande salle, et qui devait être vraisembla-
blement en bardeaux de bois recouverts de plâtre, telle que celle
qui recouvre le grand escalier.