Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
 UN DERNIER CHANT AU PARADIS PERDU DE MILTON,

                      par M. Alexis de JUSSIEU.


       A Monsieur le Directeur de la Revue du Lyonnais (1).



           MONSIEUR LE DIRECTEUR,

   Le titre que je viens d'inscrire est suivi, à la première page du
poème, de ces mots qui nous promettent une riche et abondante
moisson : Extrait d'un volume inédit d'éludés littéraires. Nous
espérons que l'auteur du Dernier chant au Paradis Perdu nous
tiendra parole et qu'il publiera bientôt ce portefeuille duquel il
n'a tiré, que je sache, que le poème dont je viens rendre compte
et d'admirables Méditations de la raison et de la foi dont je ne
vous entretiendrai pas, car je craindrais, si je m'occupais de ces
matières que je n'ai pas étudiées, que je ne connais que par mon
cœur, mes convictions et ma foi, de mériter le sanglant reproche
qu'Apelles adressait jadis à un ignorant qui se permettait de
juger un de ses tableaux.
   L'auteur du Dernier chant au Paradis Perdu est un de ces
hommes que noblesse et famille obligent ; il appartient à celte
célèbre famille qui depuis la fin du XVIIe siècle a successivement
produit un si grand nombre de savants distingués et a jeté sur
son nom comme sur le pays où elle a reçu le jour la plus légi-
time et la plus douce des illustrations. M. Alexis de Jussieu
a rempli avec une haute distinction des fonctions de Préfet dans
divers départements importants; il a été directeur de la police du

  (1) Nous venons d'imprimer une seconde édition du beau poème de
M. Alexis de Jussieu. M. Nadaud, ancien premier président de la Cour
de Grenoble, magistrat éloquent, qui, dans sa retraite, a conservé le droit
de prononcer des arrêts littéraires, vent bien, à ce sujet, nous adresser la
lettre suivante que le nom du critique et le nom de l'auteur recommandent
doublement à l'attention et à la sympathie de nos lecteurs.
                                                               A. V.