page suivante »
266 CONCOURS DE POÉSIE. 0 vaillante Pologne, ô royale Venise Sur Ion trône d'ilôts lugubrement assise, O Hongrois, que le joug n'a jamais pu courber, O vous tous qui pleurez, tressaillez d'espérance, Voici la délivrance ; Dieu le veut ! Dieu lèvent ! vos chaînes vont tomber. Des monts savoisiens il a lancé l'aurore. Du grand jour attendu la splendeur vient d'éclorc. L'esclavage, pareil à l'oiseau de la nuit, D'un regard stupéfait, de ses ailes funèbres Appelle les ténèbres Et cherche en vain l'abri de l'ombre qui s'enfuit. Voici que nous avons achevé le compte-rendu de ce que nous avait apporté le concours. Sûrement, si l'on prenait pour règle de ses appréciations les citations assez nombreu- ses que nous venons de faire, oa jugerait, sur la foi des dépouilles opimes de cette poésie, que le concours a été riche et qu'un lauréat digne de la médaille d'or a dû s'y trou- ver. 11 y a, si nous ne nous trompons, un vrai charme poé- tique dans'cette succession de morceaux choisis où des hommes de talent, qui savent manier la langue divine des vers, ont traduit, chacun a sa manière, des sentiments pa- triotiques éveillant de faciles échos dans nos cœurs. L'au- ditoire aura éprouvé cette impression. Peut-être sera-t-il tenté de nous reprocher des dispositions trop sévères, quand nous présentons nos éloges affaiblis par tant d'expressions de critique. Peut-être nous en voudra-l'on de ne pas nous être montrés plus noblement indulgents, de n'avoir pas fer- mé les yeux ça et la sur quelques défaillances passagères de l'œuvre poétique, quand, pour rendre une aentence qui touche aux matières de l'honneur national, nous aurions en quelque sorte a siéger avec les généreuses inspirations de juges de l'épée. Nous sommes, qu'on veuille bien le croire,