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UO                 TEMPLE DES DRUIDES D'L'ZÈS.
   Dans cette description minutieuse qu'exige le sujet, et pour
l'intelligence de laquelle l'habile crayon de notre ami et compa-
triote, M. Léon Alègrc, sera d'un grand secours, il convient du
faire connaître aussi une particularité fort remarquable dans
la circonstance où elle se présente : nous voulons parler de
deux anneaux taillés dans la vive arête des angles saillants de
l'excavation, à 4 m de distance et vis-à-vis l'un de l'autre, et à
2™ 30 d'élévation. Celui de gauche est intact, l'autre est brké,
tout en conservant la marque incontestable de son identité avec
le premier. Mais ces deux anneaux ne sont pas les seuls ; on en
voit un troisième à la partie méridionale du temple, creusé sur la
surface plane du rocher, à Om 80 de hauteur, semblable par sa
forme et par sa position, à ceux de l'île de Gavr'innis l. On
sait qu'aux chambres de Ceyssac, de Couteaux et de quelques
localités du département de la Haute-Loire, creusées par les
Gaulois dans la brèche volcanique, il existe aussi des anneaux.
Mais il y a une distinction à établir, vu que dans le monument
d'Uzès rien n'indique une habitation disposée pour une demeure
particulière et pour les besoins journaliers de la vie, tandis que
dans les chambres dont il s'agit, si l'on voit aussi des anneaux
pratiqués dans la pierre, ils le sont dans d'autres conditions, car
ils ne se trouvent qu'aux crèches des élablcs, et jamais dans les
•pièces habitées par les populations gauloises, encore moins dans
celles qu'on peut supposer avoir servi à. la célébration des céré-
monies druidiques. On ne doit donc pas, si on reconnaît dans
ces différents travaux la môme origine, leur assigner la même
destination.

   Maintenant il s'agit de déterminer dans quel but a été exécuté
un semblable monument. La première pensée, à la vue de cet
antre ténébreux, qui par ses dispositions intérieures rappelle les
Druides et leurs sanglants sacrifices, est d'en attribuer la fonda-
tion à ces prêtres cruels, comme le consacre la tradition locale.
Telle est aussi notre conviction à cet égard. Toutefois, cherchant
à être toujours dans le vrai, si nous donnons les raisons favora-

  < Morbihan.