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96                 HÔTEL-DE-VILLE DE LYON.
dans l'Å“uvre de Simon Maupin; mais, ce qui reste
acquis, c'est que l'ensemble si beau, si pittoresque, si
grand sous le rapport de la masse et des lignes géné-
rales, est inférieur, quant aux détails de la décoration,
à tous les grands monuments contemporains cons-
truits à Paris, et qu'il est négligé, pour la plus grande
partie des travaux, de manière à faire douter des con-
naissances pratiques du directeur de l'Å“uvre.
   Il est juste d'ajouter que l'état de gêne dans lequel
se trouvaient alors et pendant toute la période de
construction, les finances de la ville, a pu influer dans
une certaine mesure sur le choix des matériaux et sur
la perfection de l'exécution artistique.
  Nous avons déjà dit que les plans primitifs avaient
subi, dès l'origine, bien des modifications : en effet,
deux plans, l'un manuscrit et l'autre gravé, conser-
vés tous deux aux archives de la ville, diffèrent l'un
de l'autre et témoignent de divers changements opérés
dans l'exécution.
  Le premier de ces plans, qui porte la signature de
Maupin, celles du prévôt des marchands, des éche-
vins et de différents officiers de la ville, à la date du
14 juillet 1646, est évidemment le plus ancien et celui
aussi qui s'éloigne le plus de ce qui est aujourd'hui.
  Dans ce plan, le côté de la place des Terreaux est le
seul qui ait été suivi exactement; les ailes surtout,
en se rapprochant de l'est, n'ont plus aucun rapport
avec ce qui existe. Les deux plans nous montrent que
du côté des jardins, qui se trouvaient occuper l'em-


plus habiles architectes de Lyon, mais encore, outre Desargues, à
Mercier, archilecle de Paris, alors en grande réputation ; ce dernier
reçut 106 livres pour la rémunération de son travail.