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CONCOURS DE POÉSIE. 231 Gémissent au front de mes chênes, A mes rochers, mes bois, mes plaines, A ma nature enfin ses émouvantes voix, Pour vouer aux respects étonnés de l'Histoire Un simple traité dont la gloire Égale tout l'éclat des plus brillants exploits. Le poète re'pond et demande des explications : Comment, dis-le-moi, doux Génie , Comment donc a pu s'opérer Cette pacifique harmonie Que tu me dis de consacrer ? Car, jusqu'à présent sur la terre, L'homme, qu'un coup de vent atterre, Ne fait pourtant rien sans la guerre ; Son sang, son sang toujours pour fonder tous ses droits. Il en a profané toutes choses divines, Arrosé toutes les ruines, Dressé tous les remparts, écrit toutes les lois. Le Génie raconte alors la libératrice intervention de la France. Il peint le chef de la nation française, et dans ce portrait en pied de Napoléon III, le pinceau a des touches éclatantes. Voyez si ce n'est pas là l'Empereur : D'un peuple qui s'emporte il rassemble les rines Dans sa nerveuse main Et remet les passions humaines, Ces coursiers indomptés, dans leur noble chemin. Il possède à la fois la parole et l'épée ; La première est de feu Et l'autre fortement trempée, Est, debout à son flanc, la justice de Dieu. Après la reproduction des traits du vainqueur de l'anar- chie et du triomphateur de Solférino, où nous avons dis- tingué les couleurs brillantes que nous venons de montrer,