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100                 HOTEL-DE-VILLE DE LYON.
tant toutefois que les exigences d'un trop grand
nombre de travaux urgents nous forçassent à sup-
primer les plombs ornés qui devaient en décorer les
crêtes (1).
   Puisque la marche de ce récit nous a amené sur le
terrain des restaurations que nous y avons faites,
nous ne quitterons pas l'extérieur de l'édifice sans dire
encore quelques mots des travaux qu'il a nécessités.
   Les révolutions, et surtoutle siégede notre ville, les
négligences des employés, qui y ont été trop long-
temps tolérées, le temps enfin et, disons-le aussi, le
peu de soin apporté à la construction première et
la mauvaise qualité des matériaux, toutes ces causes
avaient profondément altéré l'ensemble ; et, pour en
donner une idée, il nous suffira, sans entrer dans de
longs détails, de citer un seul chiffre. La restauration
des corniches, couronnements et cheminées a exigé, à
elle seule, près de 900 mètres cubes de pierres de
taille.
   Ajoutons que ces parties de la construction, plus
exposées que les autres , étaient celles aussi qui
avaient le plus particulièrement souffert.
   Tant qu'il ne s'agissait que de rétablir dans leur
intégrité les parties de l'Hôtel de Ville que le temps
ou les hommes avaient altérées, notre tâche était rela-
tivement facile ; mais la nouvelle destination qu'il
devait recevoir et la nécessité de remplir un pro-
gramme très-net dans ses complications nous ont
obligé de modifier, d'une manière sensible et qui a été
très-diversement jugée, la façade de l'édifice sur la


  (1) Les faîlages et arrêtiers en plombs ornés ont été rétablis seu-
lement sur les toitures des deux pavillons de la place de la Comédie.