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|Î0&te* AU POETE PROVENÇAL ANSELME MATHIEU (1) Dieu fit l'esprit ailé pour qu'il s'enfuie Aux horizons les plus étincelants. Mais où voler, dans ces jours accablants Où l'oiseau même en liberté s'ennuie ? L'eau tombe à flots. Par la yître qu'essuie Mon doigt distrait, mes regards indolents Musent en vain des venants aux allants ; Comme au dehors, au dedans c'est la pluie. Le Rhône, en bas, chantonne et va son train, Et moi je songe au repos souverain •Qu'offre son lit au rêveur las de vivre. Mais à ma porte on frappe.—Gai réveil ! Entrez, Messieurs l'Amour et le Soleil ! — Gentil poète, on m'apporte ton livre. , Joséphin SOULARY. Lyon, 24 octobre 1861. (1) Un élégant poète provençal, dernier venu de cette pléiade joyeuse qui chante là bas , autour du vieux château des Papes , ce qui ne périt pas, l'amour et le soleil, Ansehxie Mathieu vient de publier Les Farandoles , joli in-12 rempli des plus riantes et des plus fraîches poésies, avec lequel il est allé droit s'asseoir à côté des Mistral, des Roumanille et des Aubanel. La Revue du Lyonnais salue la venue de ce nouveau frère par un sonnet de Soulary ; en attendant ses félicitations, elle ne pouvait pas lui offrir un pins sympathique et plus gracieux bonjour. A. V. 21 *