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                      LOYS PAPON
CHANOINE DE NOTRE-DAME DE MONTBRISON , SEIGNEUR ET PRIEUR

                           DE MARCILLY,

               POÈTE FORÉSIEN DU XVI e SIÈCLE ( 1 ) .




   Deux ans après avoir écrit le Discours , Loys fit un voyage à
Paris, dont nous ignorons le motif (I e r mai 1583). En 1586 et
1587, il eut le bonheur d'échapper encore à deux nouvelles con-
tagions qui affligèrent sa ville natale. Montbrison, à cette époque,
n'était point à l'abri des troubles occasionnés par la Ligue , qui
comptait dans le Forez un nombre assez considérable de parti-
sans. La famille Papon ne resta point étrangère aux idées qui
avaient servi de prétexte à la Sainte-Union , mais elle ne parti-
cipa au mouvement qu'avec prudence et réserve, sans se séparer,
jusqu'à la mort de Henri III, de la cause rovale. La nouvelle des
victoires de Vimory etd'Aulneau, remportées par Henri de Guise,
fut accueillie avec transport par les ligueurs forésiens. Ces deux
coups portés à la puissance des huguenots étaient considérés avec
raison comme décisifs. Ils éveillèrent la verve poétique de Loys
Papon. Pour célébrer ce grand événement qui assurait le triom-
 phe de la Ligue, il composa une Pastorclle en vers et en cinq
 actes, dans laquelle il élevait jusqu'aux nues les princes lorrains,
 tout en ayant soin de combler de louanges Henri III qui n'avait
 voulu cependant participer en rien à ces deux combats. Il serait
 troji long de donner ici l'analyse de cette pièce q u i , d'ailleurs,
 est complètement dénuée d'action et de mise en scène. C'est une
 longue narration dialoguée, où, la plupart du temps, dominent le


  (1) Voir la livraison de novembre 1861.