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                      COLONNE DE CUSSY.                       449
ment méconnaissable. C'est une femme, vêtue d'une longue tu-
nique , sans manches, debout et dans une attitude méditative,
jambes et bras croisés très-naturellement; la main droite sup^
porte le bras gauehe dont la main soutient légèrement la tête
par le menton. 11 parait qu'elle avait jadis la tête couverte
d'un casque ; un hibou était sculpté vers la tête de la déesse ;
il n'en reste pas trace. Pasumot a reconnu l'oiseau de Minerve.
Tous les autres signes semblent, en effet, constater cette déesse.
   Telles sont les huit figures de la colonne, toutes debout,
toutes plus ou- moins mutilées et corrodées. Trois ont conservé
les marques non équivoques de leur individualité , à savoir :
 Hercule, Junon et le captif; deux présentent les plus grandes
probabilités, Jupiter et la déesse Hébé. Les trois autres ne
 peuvent plus être expliquées que par les documents d'une épo-
que où ces figures n'avaient pas encore perdu leurs traits ca-
ractéristiques. Au moyeu de toutes ces données, puisées dans
 des écrits anciens et ressortant de mes propres observations , il
 sera plus facile d'interpréter la signification historique du mo-
 nument et d'indiquer sous quel empereur et en mémoire de quel
fait de guerre il â été érigé. Avant de me livrer à cet examen,
il est bon de rapporter quelques faits concernant les fouilles pra-
tiquées sous la colonne et dans son voisinage, et, pour ne rien
 omettre de tout ce qui intéresse ce monument, de retracer en
quelques lignes sa restauration, opérée en 1825.
                                        PAUL GUILLEMOT.




     ( La suite.'à un prochain numéro ),




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