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356              PETITE CHRONIQUE LYONNAISE.

portan.ce historique, et par là même était déjà trop
connu, je ne me suis attaché qu'à des détails qu'omet-
tront, à coup sûr, les graves auteurs qui voudront dis-
courir sur notre cité. Après tout, chacun a sa manie ; la
mienne est de compulser le griffonnage des aïeux, celui
qui a précédé cette abominable écriture anglaise, aussi
étriquée, aussi monotone que nos vêtements et nos usa-
ges, d'ouïr les échos de chaque coin de rues anciennes,
d'interroger les dalles usées, les auvents et les enseignes
des arrières boutiques d'où sortirent nos échevins, pour
savoir ce que pensaient nos pères, quels étaient leurs
discours et même leurs médisances. Çà et là, dans ce
bavardage, il peut y avoir de bonnes choses à glaner,
c'est un soin que je laisse aux personnages judicieux.
Quand, dans toutes ces pages, il n'y aurait qu'une ligne
d'intéressante, cela me suffirait pour justifier la place
que m?octroie la Revue. Je souhaite que cette ligné ne
soit pas introuvable.
                                   MoREL DE VOLEINE.



                              1700.

   Achèvement du portail de l'église de Saint-Just, sur les des-
sins de Lamonce le père, et du magasin des poudres sur le quai
de Sainte-Marie-des-Chalnes, commencé l'année précédente ;
cette construction excite de vives réclamations de la part des
habitants du quartier.
   (Cette église de Saint-Just, pour laquelle de Lamonce élevait
le portail qui subsiste encore, remplaçait la célèbre église des
Machabées, dont tous les historiens de Lyon ont célébré la ri-
chesse et la splendeur, et qui, au XVIe siècle, fut détruite et pro-
fanée par les Huguenots ).