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                               LOI GOMBETTE.                                 323
le monde , qu'il n'est permis aux parents du mort de poursuivre
la vengeance que contre la personne du meurtrier. Si, en effet,
nous vouons à la mort celui qui s'est rendu coupable d'un crime,
nous ne devons pas souffrir que les personnes innocentes de ce
crime soient molestées à son occasion.

                              TITRE III.

               IDE LA LIBERTÉ DE NOS ESCLAVES.

   Tous ceux qui justifieront d'avoir joui de leur liberté sous le
règne de nos aïeux de royale mémoire, Gibica, Gondomar,
Gischar, Gundochaire, ou sous celui de notre père et de notre
oncle paternel (1), continueront à jouir de cette liberté. Quant
à ceux qui, sous les mêmes princes , étaient déjà privés de leur
liberté, ils seront maintenus au nombre de nos esclaves (2).

                              TITRE IV.

    DE L'EMBAUCHAGE DES ESCLAVES ET DES VOLS.

                             ARTICLE PREMIER.
  Tout ingénu, bourguignon ou romain , qui aura soustrait par
sollicitation l'eslave d'un autre homme, ou aura eu l'audace de
voler un cheval, une cavale, un bœuf, ou une vache, sera mis à
mort. Celui à qui les esclaves ou les animaux dont il a été parlé

    (1) Selon quelques uns, Gondebaud, auteur de la Loi Gambette, était fils
aîné de Gondioc el neveu de Chilpéric, et, selon d'autres, frère de ce dernier.
 Gondioc et Chilpéric étaient (ils de Gondahaire, Gundochaire ou Gondichaire,
 qui passa le Rhin vers l'année 406 , et futoatlu d'abord par Aëtius, ensuite
par Attila. Voyez l'article Gondahaire dans la Biographie universelle de Mi-
 chaud. Voyez aussi la chronologie des rois de Bourgogne , dans l'Art de véri-
fier les dates. Une grande confusion régne entre les historiens , lorsqu'il s'agit
 de fixer les liens de filiation et de parenté qui existent entre les premiers rois
 bourguignons.
   (2) Voyez l'article 19 du premier supplément à la toi' Gambette.




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