page suivante »
272 VIENNE.
court à développer chez les Viennois, et les paysages qui les
entourent, et leurs monuments, et leurs débris, et leur histoire,
et leur ciel, et le sang qui coule dans leurs veines. — J'ai vu,
d'un artiste viennois, M. Seguin, des études de gravure qui té-
moignent d'un beau talent.
Cette ville , dont la population flotte entre 18 et 22,000 ha-
bitants , a un blason fameux. Elle porte d'or à un houx ar-
raché de sinople, chargé d'un calice d'or supportant une hos-
tie d'argent, à une légende d'argent voltigeant et brochant sur
le tronc de l'arbre, avec ces trois mots :
VIENNA CIVITAS SÂNCTA,
écrits en lettres de sable.
Espérons que ces armes se produiront avec éclat sur la fa-
çade du nouvel Hôtel-de-Ville de Vienne, et qu'un beffroi,
vraiment digne de ce nom , symbole et phare communal du
municipe viennois, remplacera , au faîte de cet édifice, l'in-
signifiant et pauvre édicule élevé sur sa toiture. — Je le ré-
pète , le beffroi est à la Maison-de-Ville ce qu'est le clocher Ã
l'église : c'est la vigie de la cité, son observatoire , son hor-
loge publique, son expression , sa voix de réjouissance ou
d'alarme, — 11 résume matériellement la commune.
JOSEPH BARD.
Lyon , 7 avril r852.