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238                             NÉCROLOGIE.
Saint-Pierre et M. Guimet, au nom 4e PAcadémie de Lyon dont
Fleury Richard faisait partie.

   M. Saint-Jean s'est ainsi exprimé :

  Sur cette tombe encore ouverte, qu'il me soit permis de vous rendre un
dernier hommage, Richard ; il ne fallait pas vous connaître longtemps pour
vous aimer, un seul jour vous suffisait pour gagner les cœurs de ceux qui ap-
prochaient de vous. Bien longtemps avant d'avoir eu ce bonheur, le bruit de
votre renommée vint me faire tressaillir, et mes jeunes années furent témoins
de vos derniers travaux. Plus tard, je recueillis au centre d e l à capitale ce
que ne pouvaient oublier les témoins de votre gloire, ils parlaient de votre
influence sur les beaux-arts, de ce retour au vrai, à la poésie de notre histoire,
auquel vous imprimâtes, avec la puissance du génie, une impulsion dont tou-
tes les branches de l'art sont maintenant animées. Tout ce que l'artiste peut
envierde gloire, vous l'avez eu ; vos œuvres resteront comme le sceau de votre
immense talent ; elles iront se classer parmi celles que les siècles admirent
et respectent.
   Mais toute cette gloire, si bien méritée, ne pouvait remplir votre cœur ;
vous avez laissé d'autres hommes cou»ir après elle, et, plus sage, vous avez
préféré la paix.
   Dans votre retraite chérie, vous avez encore pu faire le bien. Si je n'ai pas
été témoin de votre brillante carrière d'artiste, j'ai assisté au moins à vos
dernières années, heureux d'avoir connu de près ce noble cœur, cet homme
de bien, celui dont les sentiments élevés rehaussaient le talent, et qui voyait
approcher sa dernière heure avec le calme de l'homme qui a bien vécu, avec
la confiance du bon chrétien.
   Oui, Richard, votre vie* entière vous assure dans notre patrie une des plus
belles places, mais bien plus belle encore est celle que vous vous êtes pré-
parée au sein de Dieu; cette gloire ne périt pas, vous y teniez plus qu'à
tout autre ; soyez heureux, votre bon souvenir sera pour nous tous le mo-
dèle le plus parfait.

   M. Fraisse, bibliothécaire du Palais Saint-Pierre :

       .Messieurs,

  Il y a peu de semaines, celui qui a l'honneur de parler devant vous re-
cevait du fils d'un artiste éminent, l'une des glojres de la cité lyonnaise.