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202                        NOTICE HISTOIUÛCE
   En 1786, il fit imprimer les Fables de Phèdre (1), avec des
notes à l'usage des classes ; mais cette édition ne contient ni
son grand commentaire, ni son recueil de variantes. On y trouve
seulement une dissertation en trois chapitres ; le premier ren-
ferme la vie de Phèdre, le second établit qu'il est véritablement
l'auteur des Fables qui portent son nom, et le troisième donne
la notice des différentes éditions de cet écrivain.
   Le P. des Billons vieillissait, mais la vieillesse n'éteignait pas
en lui le feu et le goût de la poésie. Il composa encore trois
poèmes, dont le plus court passe seize cents vers. Le premier,
qui est intitulé : Ars bene valendi (l'Art de se bien porter), fut
imprimé à Heidelberg, en 1788 (68 pages in-8»). Les grâces sim-
ples et faciles de la bonne latinité se montrent dans ce poème,-
qui est écrit en vers iambiques. L'auteur y donne toutes sortes
de préceptes d'un régime salutaire. On y trouve une langue ti-
rade contre l'usage du café, du thé et du chocolat, qu'il pros-
crit presqu'entièrement :
               Ergo chocolata, thea, cafeum, cseterse
               Similes delicise ab exteris regionibus
               Ad nos, jubento luxuria, advectse, gulam
               Juvare possunt, prope nihil Momachum jurant,
               Et sanitati ssepius mullurn nocent.
               Aliquando prosunt, fateor, et quodatenus
               Per me licebil adbibeantur ut loco
               Kemedii ; at usus remediorum nculiquam
               Quolidianus débet esse, sed infrequens,
               Ut ratio recta suadet, et frugaliter
               Cauteque ab illo débet auxilium peti.

Thomœ a Kempis, canonico regulari S. Augustini denuo vindicati ; 1780,
in-8°. Il s'en faut bien que les savants regardent Thomas a Kempis, comme
l'auteur du plus beau livre qui soit sorti de la main des hommes, suivant l'ex-
pression de Fontenelle. Après toutes les recherches de l'érudition, il reste
encore à conclure que l'auteur a profondément observé le conseil qu'il
donne quelque part : Àrna nesciri, ne pro nihilo reputari.
   (t) Pheedri Fabularum ^Esopiarum libri quinque, cum notis et emen-
dationibus Fr.-.Ios. Dcsbillons, ex ejus commenlario pleniore desumptis ;
Manheim., 1786, in-8.