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                 HISTOIRE DES JOURNAUX DE LYOJV.                          101

leurs rapports avec le public les manières de la haute société et
le langage des salons. Voicî l'Introduction :
   « Lyon, cité heureuse par la beauté de sa situation, la fertilité de son ter-
ritoire, la splendeur de son commerce, l'urbanité de ses habitants, Lyon fut,
dans tous les temps, célèbre par les événements dont elle fut le théâtre. Ceux
qui s'y préparent tiendront, vraisemblablement, une place distinguée dans
son histoire.
   « Le chef du Gouvernement français y est attendu avec l'empressement
dû à sa sagesse, à ses victoires, à la paix qu'il a conquise et à son éclatante
renommée. Deux ministres éclairés et amis des lettres l'accompagnent. Une
assemblée nombreuse, une Consulta qui réunit l'élite des citoyens de la répu-
blique cisalpine, y va ouvrir ses intéressantes séances. Tout se prépare à Lyon
pour les accueillir et les recevoir.
   « Cet hôtel (l'Hôtel-de-Ville), l'uu des plus beaux édifices de l'Europe par
la majesté de sa façade, la beauté de son vestibule, de son escalier, du perce"
de sa cour et l'étendue de ses salles, vient de prendre le nom de Palais du
Gouvernement. Les réparations utiles et rapidement exécutées qu'on vient d'y
faire le rendent digne de ce nom.
   « Toutes les fenêtres de la façade ont été peintes à neuf ; la principale
porte, très-bien sculptée, a été réparée avec art. Une couleur de bronze jetée
sur sa surface, cache les fragments ajoutés à l'ancienne sculpture. En cet état,
elle disputerait de magnificence aux célèbres portes de la mosquée de Sainte-
Sophie à Constantinople...
   « La célérité de ces réparations et la manière dont elles ont été exécutées
fout honneur au zèle et au goût de l'architecte de la Préfecture.
   Ainsi, le désir d'accueillir un grand homme a déjà tout vivifié dans celte
cité ; on y fait en peu d'heures ce qui n'aurait pas été entrepris en un demi
siècle, et le seul espoir de voir Bonaparte a déjà été pour nous un bienfait. »

   Parmi les littérateurs de notre ville qui prêtèrent leur collabo-
ration au Journal de Lyon et du Midi, nous avons remarqué
MM. Laurencin, Martin aîné, Petetin, Bérenger, le socialist
Fourrier, les professeurs Idt, Molard, Brunel ; il est inutile de
rappeler qu'au milieu d'eux tous se retrouvent toujours MM. Bal-
lanche, Delandine et Dumas, chargés du principal travail.


  FEUILLE ÉCONOMIQUE DE LYON, S. N. de rédacteur.
Ljon, an X, an XI, in-8, 16 pp.