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466 nu COMMUNISME. faire en faveur de ceux qui auraient été aussi bien partagés que tous et dont l'Etat seul devrait prendre soin. Après avoir tari la source des plus nobles vertus au moyen du partage égal des biens, les communistes embarassés dans l'application de leur système par la paternité et l'héré- dité qui en dérive n'ont point reculé devant ia nécessité de jes abolir toutes deux afin de maintenir l'équilibre des for- lunes ; détruisant ainsi les jouissances les plus pures de l'hu- manité qui résultent de l'amour conjugal, paternel et filial. L'homme ainsi réduit aux désirs charnels de la brute n'aurait pas môme, ainsi qu'elle, le soin tendre et délicieux de subvenir aux besoins de sa progéniture et ne s'embarrasserait ni de sa femelle ni de ses petits ! / En vérité l'on rougit en exposant un semblable système et pour ceux qui purent le concevoir et pour ceux qui songeraient sérieusement à l'imposer à l'hu- manité. La communauté des femmes et des enfants, voilà le pro- grès selon quelques philantrhopes du jour ! Ah ! certes nous ne ferons point à nos leceurs l'injure de croire qu'il soit nécessaire de leur démontrer la mons- truosité hideuse de pareilles doctrines, nous dirons seulement que de la part de leurs auteurs elles furent comme un appât jette aux plus vils appétits de l'humanité pour entourer leur système spoliateur d'une auréole de libertinage qui pût les flatter ; après avoir déguisé le vol sous la pompe de certaines phrases ronflantes, ils appelèrent la débauche à leur secours, carressant ainsi tous les instincts pervers, et lâchant la bride à tous les vices. Sans doute, vu dans sa révoltante nudité, le Communisme ne pourrait être franchement adopté par aucune âme honnête ni même avoué par personne ; mais les perfides meneurs de ce système se gardent bien de montrer le but vrai auquel ils tendent, tout leur talent consiste à embellir le chemin qui y conduit; ils le bordent de fleurs philanlhropi-