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                     DE LA VILLE DE LYON.                      343

 d'austérité qu'elle perdait dans le tumulte des orchestres. Ce
 qu'il y a de certain, c'est que la vieille et sacramentelle figure
 de notre basilique ne sera point changée au dehors, et que
 nous retrouverons longtemps encore dans leur état actuel
 ces quatre clochers qui symbolisent la réunion des deux églises
 d'Orient et d'Occident, et qui semblent avoir spontanément
 poussé sur le sol lyonnais, comme Notre-Dame-des-Doms, sur
 l'abrupt rocher d'Avignon. Les événemens de février 1848,
 toutefois, n'ont pas plané sur Saint-Jean de Lyon sans y laisser
 tomber quelques actes de vandalisme populaire. Ainsi les
écussons du cardinal de Bourbon, dans le petit chœur ( reste
du cloître), ont été brisés à coups de marteau. La belle
grille de fer qui inscrit le sanctuaire a été en partie mutilée.
Les somptueuses verrières peintes de la chapelle de Bourbon
ont été gravement menacées à cause de quelques fleurs de
lis que le chapitre a eu la prudence de voiler.
    Les deux croix processionnelles de l'autel majeur viennent
de disparaître momentanément, attendant pour se remontrer
des jours moins agités que les nôtres.


                               II.


           ÉGLISE PAROISSIALE DE SAINT-GEORGES.



   L'achèvement de la flèche de Saint-Georges a confirmé
mes prévisions. Elle est trop aiguô pour une cône et trop
obtuse pour une aiguille, elle manque complètement d'har-
monie, elle fait la plus triste figure sur cet immense dé qui lui
sert de base et avec lequel elle n'est pas en proportions.J'eusse
mieux aimé une belle tour gothique à plate forme, elle aurait
coupé d'une manière moins hardie et moins sauvage les déli-