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82 DE LA DOULEUR DANS LE TEMPS. Il était difficile de considérer une existence aussi surpre- nante que celle de l'homme sans pressentir que des préroga- tives d'un ordre incommensurable devaient s'y rattacher ! CHAPITRE XIV. DOULEUR ET AMOUH : VOILA L ' H O M M E ! Sueurs de l'homme ! larmes de l'homme ! sacrées jusque dans le nom que vous prêtent les'langues, auriez-vous le grand respect du genre humain si vous tiriez tout votre prix des motifs, presque constamment vains , qui vous ont fait couler? Ah ! que sont les motifs envoyés pour uous faire mouvoir : les choses ne trouvent leur valeur que dans le but, qui n'est point ici... Les dimensions de la douleur et de la liberté, me montrent les rivages où vont couler les sueurs et les larmes de l'homme !... Mais l'univers m'en a peut-être plus dit que l'homme... Je l'ai vu , tout se ramène à cet être sublime, sur lequel Dieu semble résumer ses sollicitudes comme chaque astre du ciel, diriger ses rayons. Tout demande une place autour de lui ; jusqu'à ces globes environnants qui se plient sous la subor- dination apparente dans laquelle la petitesse, qu'inventa la dis- tance , les fait tourner à nos yeux. Leurs feux secondaires s'allumant sur nos têtes au moment des mystérieuses paix de la nuit, semblent nous les montrer comme suspendus d'admi- ration , circulant dans l'orbe d'une prière immense autour du lieu libérateur... Vois au loin... el celte terre , et ces cieux... la lune aussi harmonieuse qu'un chant... les étoiles comme des sons dais le silence infini... et dans l'azur la pourpre lointaine des