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                          DANS LA GAULE.                        177
de goutte, de sciatiques, de paralysie, de fractures, de luxations,
de blessures, d'ulcères ; d'autres puissantes contre les fièvres,
les douleurs de tête, les affections des yeux, des oreilles, la
pierre, la gravelle, les maladies cutanées, la stérilité des femmes,
la démence, etc.
   Les Romains paraissent avoir préféré de beaucoup les eaux
thermales à celles qui étaient simplement minérales, ce qui doit
tenir à l'usage fréquent des bains chauds, qui faisait partie de
leur vie domestique. Ce fait complexe, je ne vise pas à l'établir
ici ; mais il résulte, si je ne me trompe, de l'ensemble d'une foule
de données, et notamment de tout ce qu'on verra dans le cours
des présentes recherches. ïls savaient utiliser les eaux de diverses
manières. Ainsi nous voyons qu'ils connaissaient les douches,
celles du moins que l'on appelle descendantes ; et si quelques
textes, que j'omets à dessein, ne paraissent pas aussi probants
qu'on pourrait le désirer, du moins il n'est pas possible de les
méconnaître dans ces deux vers d'Horace sur les eaux de Clusiwm,
aujourd'hui San-Cassiano, près de Chiusi :
        Qui caput et stomachum supponere fontibus andent
        Clusinis, Gabiosque petunt et frigida rura.

   Ils savaient également tirer partie de la vapeur qu'exhalent les
sources chaudes : Vapore quoque ipso aliquœ prosunt, dit Pline.
Celse, qui est moins concis sur ce moyen thérapeutique, nous
apprend qu'il était employé notamment dans un établissement
thermal de Baies dont le nom nous est connu d'ailleurs. Siccus
calor est et arenœ calidœ, et laconici, et clibani, et quarumdam
naturalium sudationum, ubi a terra profusus calidus vapor
Å“dificio includitur, sicut super Baias in murtetis (sic) habemus.
Nous voyons enfin que chez les anciens, comme de nos jours, la
médecine trouvait un remède salutaire dans les boues que for-
ment certaines eaux minérales : Vtuntur, lisons-nous encore chez
le naturaliste romain, et cœno fontium ipsorum utiliter, sed ita,
si illitum soie inarescat.
   C'est le cas de rappeler une phrase de Pline, qui n'est pas
ici sans importance, à raison des faits variés qu'elle résume, et
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