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i72           REVUE MONUMENTALE ET LITURGIQUE
jusqu'au niveau de la confession : au fond du sanctuaire, voilées
par le mur de marbre qui accompagne la chaire episcopale, elles ue
laissent apercevoir que leurs chapiteaux.
    Cette basilique regorge de fresques. Au revers de la façade, à
 droite de la porte royale, on remarque, près de peintures très
 curieuses un magnifique sarcophage en marbre blanc, d'une étour-
 dissante sculpture, placé sous un ciborium. Le sujet représenté est
 une cérémonie nuptiale. Le nom de GVLIELMVS est encore irès-
 lisible sur Pépitaphe ; c'est le tombeau de Guillaume, cardinal
 Fieschi, neveu du souverain poniife, Innocent IV.
     L'ordonnance extérieure de Saint-Laurent est simple. Ses fenêtres
 n'ont pour ornement qu'une archivolte formée par des briques dis-
 posées en cintre. Son clocher quadrilatéral, bâti de briques comme
 le temple, sans adhérence immédiate à la basilique, mais jeté sur
 son flanc et engagé dans ses dépendances, est une des plus com-
  plètes expressions du campanile romain. Sa profllation se compose
  d'étages superposés de petites baies cintrées, séparées par des
  colonnettes : sa toiture est à qualre égouls ; une girouette cou-
  ronnée d'une croix en forme l'amortissement. Les murs offrent des
  incrustations de marbres coupés circulairement, concaves, dont la
  couleur verte tranche vivement sur la teinte rougeâtre de Pédicule.
  — La porte royale est couronnée d'un aigle, et les deux lions de la
  basilique civile des Latins veillent à ses flancs.
     Le pronaos à charpente visible est soutenu par six colonnes. Les
  fresques qui décorent ce narthex représentent des scènes relalives
  à saint Laurent, à saint Etienne et à l'empereur Honorius III qui
  en fut l'ordonnateur. On y reconnaît ce prince couronnant empe-
  reur de Constantinople, Pierre de Courtenay, comte d'Auxerre, dans
  la basilique de Saint-Laurent elle même, ainsi qu'lolande, femme de
  ce dernier. Vous y trouverez, représentées aux portes du temple,
  ces portières ou voiles qui ornaient les basiliques grecques et la-
  tines, et dont la tradition s'est maintenue à Rome , dans ces
  lourdes portières de cuir piqué qui pendent aux portes des
  églises, mais n'ont ni l'élégance, ni la souplesse ni la légèreté
 du voile antique. Ces fresques sont très-utiles pour l'histoire de
  la liturgie et de l'art ; elles font voir comment élait disposé l'autel