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31'l NDITS. sons, posé en 1652. Ces précieux débris allèrent peupler des guinguettes et des chantiers, pendant que les musées les ré- clament encore. La chute du clocher entraîna celle de la plus belle sonnerie, du plus harmonieux carillon de la Bourgogne. Les cloches qui la formaient et qui, refondues, ne représen- tent plus celles descendues de Vergy, ont été entassées dans le clocher de Saint-Symphorien, où elles ne peuvent se mou- voir faute de place. C'était dans ce temple que les échevins faisaient chanter les Te Deum et célébrer les services officiels. Elle était, à proprement parler, l'Eglise communale, comme celle de Saint-Nizier de Lyon. Les habitants avaient le droit d'y tenir leurs assemblées générales. Une pièce placée sous le clocher servait et avait servi jusqu'à la démolition de l'édi- cule au dépôt des actes notariés. — Depuis la révolution de 1830, ce temple a été tant bien que mal recousu, pour être rendu au culte; sa façade a été ravitaillée et percée d'une porte cochère ; mais il est toujours acéphale, et n'a pour clocher qu'une mauvaise guillotine de bois portant l'ancienne petite cloche qui, de l'ermitage Saint-Pierre, avait passé à une lucarne du clocher de Saint-Symphorien. La chute du clocher de Saint-Denis fait un vide affreux dans l'horizon de Nuits. L'église de Saint-Denis est actuellement co-paroissiale. Le personnel du chapitre de Saint-Denis, avant 1790, se composait d'un doyen et de seize chanoines. Le doyen obtint des Etals la préséance sur ceux de Saulieu et d'Avallon. La basilique consacrée à Saint-Symphorien, martyr d'Au- tun, à l'extrémité de Nuits-Amont, enveloppée de paix, de quiétude et de silence, comme celles de Rome, est un édi- fice de l'ère traditionnelle du type romano-bysanlin. J'en ai dressé la monographie dans la Statistique générale des Basi- liques. Ce temple bâti avec la régularité, l'énergie étrusques, offre une admirable couleur de vieil ivoire et de marbre de l'aros, surtout au levant. Je ne connais pas d'Eglise qui soit