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CHAGNY. 239 III. La vue générale de Chagny la plus complète , celle d'où l'on embrasse la ville dans son plus grand développement, et où tous ses édifices et ses clochers saillissent dans les condi- tions les plus favorables à la peinture, est celle que le spec- tateur a sous les yeux, en arrivant par la route de Remigny; près de la fontaine de Vertampierre, ou mieux encore du chemin de halage qui borde le canal. La coupole du château brille de tout son éclat. La tour très-élevée, formant belvé- dère, bâtie dans les dépendances de la maison James, la grosse tour féodale servant de prison, le clocher de Saint- Martin , la gracieuse coupole de l'hôpital, tout cela se des- sine d'une manière distincte sur le ciel azuré et limpide de la Bourgogne. La ville de Chagny, située entre la Dheune et le canal du centre, traversée par les routes royales de Paris à Lyon, et de Dijon à Chalon-sur-Saône , les routes départementales n°5, tendant à Monîcenis, et n°ll, fendant à Mâcon, et par la ligne (du chemin de fer de Paris à Lyon , par Dijon , la- quelle y a une importante station ; la ville de Chagny, point auquel aboutit le chemin de grande communication de Saint-Loup-de-la-Salle, est peuplée d'environ 3,400 habi- tants. Ses riches carrières de pierre à bâtir et l'industrie de la chaux occupent une partie de sa population qui augmente tous les jours. La puissance commerciale de la ville de Chagny ne remonte guère au-delà de l'établissement du beau canal du centre , qui fut commencé en avril 1783 et achevé en 1791. Il n'y eut pas d'inauguration officielle de ce beau fleuve artificiel. La seule cérémonie dont il ait été l'ob- jet , est celle qui eut lieu après le commencement des tra- vaux, le 23 juillet 1784. La médaille frappée a l'avance ,