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„„. -"-.OUVERTES. 413 tails de métier, nous nous élevons \ des considérations d'un autre ordre, si nous interrogeons la marche des croyances philosophiques et religieuses pendant lei. longues et inces- santes transformations que des éléments dhvs firent subir à la société gallo-romaine, la date de ces insCiipUons nous paraîtra encore plus certaine. On sent que nous sommes ici en plein polythéisme romain. La fondation religieuse d'Herennius semble calquée sur lesédicules laraires de Ron*} qui, après la grande réforme opérée par Auguste, furent consacrés à deux divinités et au génie de l'empereur. MMle Lares, Geniumque ducis, qui tradidit illos Urbs habet, et vici numina trina eolunt. (i) Nous avons sous les yeux non plus le Mercure des traditions antiques, mais le fils de Jupiter et de Maia ; et sa mère n'est pas la grande déesse, la déesse primitive de l'Inde, la Maia génératrice des mondes, la mère universelle, la nature divi- nisée en un mot. La gracieuse et sensuelle mythologie grecque et le polythéisme plus positif des Romains ont amoin- dri, en l'adoptant, cette grande Ggure; ils ont fait une déesse particulière de chacun des attributs de la divinité indienne ; Maia n'est plus qu'une pléiade, à laquelle on a cependant encore laissé pour amant le maître des dieux et des hommes. Nous sommes dans une époque intermédiaire : Maia a perdu son empire, Cybôle, la grande mère des dieux, ne lui a pas encore succédé. A la fin du second siècle, et pendant le troi- sième, au lieu d'une inscription en l'honneur de Mercure et de Maia, M. Herennius Albanus eût élevé un autel à Isis ou aux déesses-mères; au lieu de se qualifier simplement d'affranchi de Marcus, il eût été certainement décoré du litre de Sévir auguslale ; mais il paraît qu'à l'époque où vivait Herennius l'augastalité n'était pas encore la dignité banale des