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SUR L'EMPLACEMENT D'ÉPONE, ETC. 255 instamment Monseigneur d'avoir la bonté de me faire donner ces éclaircissements dont je lui serai très-obligé. « Je suis avec un profond respect et un sincère attachement, son très-humble et très-obéissant serviteur. « F. Jean MABILLON, Bénéd. » Don Mabillon ne reÇut jamais l'éclaircissement qu'il dési- rait, et ce ne fut qu'à la prière du Recteur du Collège des Jésuites de Vienne, que l'Abbé Didier rédigea là dessus une petite dissertation- publiée dans les Mémoires de Trévoux, avec la lettre du Bénédictin (1). C'est le même travail que nous reproduisons ici. « MON RÉVÉREND PÈRE : « Vous avez souhaité que j'eusse l'honneur de vous mar- quer les raisons que j'avais de croire que l'ancien lieu d'Épone, où saint Avile tint un concile en 517, était ce que nous appelons aujourd'hui le Comté d'Albon, à cinq ou six lieues de Vienne, et je m'acquitte avec plaisir de ce que j'ai promis à Votre Révérence. « Pour trouver le vrai lieu d'Épone, que saint Avite appelle Parochia Epaunensis, il faut trouver un lieu qui ait, 1° appar- tenu à l'église de Vienne ; 2° que ce lieu soit dans le diocèse de Vienne; 3° qu'il y eût dans ce lieu deux églises, l'une dédiée h saint André, apôtre ; l'autre à saint Romain, martyr; 4° il faut que ce lieu, par sa situation, fût proportionné à la distance des évêques du royaume de Bourgogne, qui devaient se rendre au Concile. La première, la seconde et la troisième de ces conditions (i) Novembre 1737, pag. 1967 - «97*.