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t)otja$c0. LETTRES SUR LA SARDAIGNE.1 SUITE ET FIN DE LA IVe LETTRE. A MONSIEUR C. La journée était déjà avancée quand je me décidai à aban- donner les bois d'orangers et de citronniers, pour aller à Paoli-Latino. Mon guide connaissait un chemin de traverse, qui abrégeait la course de deux heures ; le sentier était peu praticable, il est vrai, pour un piéton , mais pour un cheval sarde, disait-il, il était excellent. Le voyage d'abord fut charmant ; la route serpentait dans la plaine à travers des bouquets d'érables et de genévriers géants ; les chèvrefeuilles et les clématites enlaçaient le tronc raboteux des lièges , et se suspendait à leurs cîmes touffues, qui laissaient à peine filtrer sur le gazon quelques rayons de soleil : un filet d'eau, descendu des collines, courait en-babil- lant à travers les roseaux ; les oiseaux chantaient ; les insectes (i) Voir la dernière livraison (février 1848).