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 104        LYON D'APRÈS LE JOURNAL L'ILLUSTRATION.

oasis embaumé, ce paradis terrestre. Nous n'avons eu qu'à
obéir à l'appel d'un artiste, d'un homme à l'imagination ar-
dente et poétique, d'un homme que nous aimons tous, qui
a la recette pour faire de nous ce qu'il veut et auquel on ne
sait rien refuser, comme à un enfant gâté ; cet homme enfin
est vraiment le créateur du Jardin d'Hiver, ne l'ai—je pas
nommé déjà , c'est un Lyonnais.
                                                L. B.
                             CHRONIQUE.
   Les sœurs Milanollo ont vu se conGrmer, à leur second passage à Lyon ,
le succès qu'elles avaient obtenu parmi nous l'an dernier. Elles sont parties
sans avoir lassé la curiosité de la foule ni l'admiration des dilettanti. Chose
rare ! elles ont donné, en deux fois, quarante-deux concerts, et tous ont été
suivis avec un empressement unique. Ce fait répondra victorieusement pour
nous à l'article de ['Illustration, qui fait de Lyon une ville anti-artistique et
anti-musicale, une ville de Béotiens.
    — Nous avons entendu, le mois dernier, un pianiste du plus grand mérite,
 M. Slrakosch, d'origine slave, auquel il ne manque, pour prendre place à côté
 de Thalberg, de Lislz et de Dohler, que la sanction de la presse parisienne.
 Quand son nom aura retenti aux quatre points cardinaux, notre théâtre ne sera
 plus assez vaste pour contenir la foule moutonnière. En attendant, M. Slrakosch
 se borne à charmer ce public d'élite qu'attirent toujours la bonue musique et
le vrai talent, public rare il est vrai, mais qui sait apprécier la légèreté d'exé-
 cution et l'expression du chant que possède, à un si haut degré , notre artiste
voyageur.
    — Notre ville a perdu, dans les derniers jours de l'année 1847, un de ses
 citoyens les plus recommandables,M. le docteur Mermet, membre du Conseil
général du département du Rhône. M. Mermet était encore l'une de nos il-
lustrations médicales, et sa mort laissera à plus d'un titre de légitimes re-
grets dans notre cité.
    — L'Académie a tenu une séance publique le 25 décembre, au palais
St-Pierre. On y a entendu : i° M. Bouillier. Rapport sur le concours ou
vert pour l'éloge de Benjamin Delesserl; — »° M. Briot. Discours de ré-
ception ; — 3° M. Menoux. Eloge du président Reyre; — !," M. Victor de
Laprade. Eloge de Batlanche : — 5° M. Cheuavard. Rapport sur une inven-
tion destinée à l'apprêt des étoffes de soie ; — 6° M. Servan de Sugny. Une
fleur d'hiver, élégie. — Nous rendrons compte de cette séance.