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touchent les bâtiments des Augustins qui, aujourd'hui,
servent de siège à l'école La Martinière.

                             XIV.
            ÉGLISE PAROISSIALE DE SAINT-IRENEE.


   L'église de Saint-Irénée-sur-la-Montagne , comme la
désigne le saint Père dans le langage toujours pittores-
que de la cour de Rome, ne fut_, ainsi que sa voisine, la
basilique de Saint-Just, dans l'origine, qu'une crypte
souterraine où les assemblées des fidèles se dérobaient à
la connaissance et aux persécutions des payens. Tout ce
sol du vieux Lyon a été rougi du sang des martys et des
confesseurs de sa foi.
   Saint Irénée, second évêque de Lyon, fonda l'oratoire
de son nom. Il ne reste plus rien, Monsieur le Ministre,
des successives augmentations et restaurations du temple
primitif, que des chapelles souterraines fraîchement ré-
crépies, aussi respectables que le caveau de Y Antiquaille,
où sainte Blandine reçut la palme du martyre. L'église
de Saint-Irénée, bâtie sur les tombeaux de saint Epîpoy
et de saint Alexandre , fut renversée par les calvinistes
en i 5 6 2 , puis relevée, puis de nouveau détruite, lors
du siège de la ville de Lyon. Le monument actuel est
absolument neuf, il n'a d'antique que son église souter-
raine.
   Cet édifice, conçu dans le goût de l'école byzantine,
est couronnné d'une tour carrée servant de clocher, qui
ressemble en tous points à celle de l'église cathédrale de
Saint-Apollinaire, de Valence (Drôme). L'achèvement de
Saint-Irénée touche à sa fin : depuis long-temps ce tem-
ple est rendu au culte ; quelques parties seulement de sa