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434 touchent les bâtiments des Augustins qui, aujourd'hui, servent de siège à l'école La Martinière. XIV. ÉGLISE PAROISSIALE DE SAINT-IRENEE. L'église de Saint-Irénée-sur-la-Montagne , comme la désigne le saint Père dans le langage toujours pittores- que de la cour de Rome, ne fut_, ainsi que sa voisine, la basilique de Saint-Just, dans l'origine, qu'une crypte souterraine où les assemblées des fidèles se dérobaient à la connaissance et aux persécutions des payens. Tout ce sol du vieux Lyon a été rougi du sang des martys et des confesseurs de sa foi. Saint Irénée, second évêque de Lyon, fonda l'oratoire de son nom. Il ne reste plus rien, Monsieur le Ministre, des successives augmentations et restaurations du temple primitif, que des chapelles souterraines fraîchement ré- crépies, aussi respectables que le caveau de Y Antiquaille, où sainte Blandine reçut la palme du martyre. L'église de Saint-Irénée, bâtie sur les tombeaux de saint Epîpoy et de saint Alexandre , fut renversée par les calvinistes en i 5 6 2 , puis relevée, puis de nouveau détruite, lors du siège de la ville de Lyon. Le monument actuel est absolument neuf, il n'a d'antique que son église souter- raine. Cet édifice, conçu dans le goût de l'école byzantine, est couronnné d'une tour carrée servant de clocher, qui ressemble en tous points à celle de l'église cathédrale de Saint-Apollinaire, de Valence (Drôme). L'achèvement de Saint-Irénée touche à sa fin : depuis long-temps ce tem- ple est rendu au culte ; quelques parties seulement de sa