Revue du Lyonnais » série 1 - n°7 ( 1838 ) » pp.430

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de prière. — C'est le cœur et non l'esprit qui doit tenir,
dans les arts, le ciseau, le pinceau, le crayon ou le
burin. Rubens, Paul Veronèze, le Pérugin, Raphaël,
avaient une foi admirable.
   L'autorité municipale de la seconde cité du royaume
a senti, Monsieur le Ministre, le besoin de régénérer le
palais des Arts. Une vaste allocation est destinée à cette
restauration devenue urgente, et les travaux viennent de
commencer par des réparations et des embellissements très-
convenables, faits au grand escalier du Musée.—Ces tra-
vaux consisteront principalement en récrépissage, res-
tauration de profils tronqués, dallage. — Quand il ne
s'agit pas d'un monument du moyen-âge, on doit moins
craindre que les restaurations ne deviennent des occasions
de vandalisme.
   Ces travaux vont coïncider avec d'autres travaux fort
importants aussi, bien qu'ils ne s'appliquent qu'à un
édifice sans portée monumentaire, je veux parler de l'ab-
battoir que nous allons voir s'élever dans la presqu'île
Perrache, sous la direction de M. Dupasquier, archi-
tecte.
  Quand le palais St-Pierre aura été rajeuni par l'art,
Lyon pourra se glorifier de posséder dans son sein l'un des
plus magnifiques modèles de l'architecture du siècle de
Louis XIV.
                           IX.
                        HÔTEL-DIEU.

   L'immense et admirable façade de l'Hôtel-Dieu de
Lyon, bâtie sur les dessins de Soufflot, ainsi que le dôme
qui la couronne, est inachevée du côté qui avoisine la rue
dite de la Barre et le pont de la Guillotière. — Le conseil