Revue du Lyonnais » série 1 - n°7 ( 1838 ) » pp.419

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de l'Ecole Vétérinaire, appartient vraiserablablement au
-département, et alors ce n'est pas l'autorité municipale,
mais bien le conseil général et l'autorité administrative
qui doivent la prendre sous leur protection.

                           VI.
             EGLISE PAROISSIALE DE SAINT-PIERBE.


   L'église paroissiale de Saint-Pierre est absolument mo-
derne et n'a droit à aucun intérêt de la part du fonction-
naire préposé à la garde des monuments historiques de la
ville de Lyon. Elle fut rebâtie en 1746, sous la direction
de Gérando ; elle était, jadis, voisine de l'église de Saint-
Saturnin qui n'existe plus et lui fut réunie.
   Cependant, Monsieur le ministre, la façade de cette
église est un reste tellement antique que l'on ne saurait
vraiment pas dire son âge et mettre une date sur son
front. — Ce n'est pas encore du byzantin, c'est presque
•du romain pur, de l'époque augustale. Ce reste précieux
qni sert d'entrée principale à l'église actuelle, se compose
d'une porte cintrée à voussure, dont l'arc est presque
elliptique P et d'un vestibule orné de colonnes et de pilas-
tres en marbre blanc, à chapiteaux fort remarquables.
Le massif de la maçonnerie de cette façade, qui est très-
étroite, est faite de moellons de grand appareil, et percée
d'une petite ouverture à plein-cintre, ressemblant à une
fissure, oblongue, coupée en bizeau. Des traces évidentes
d'incendie sont empreintes sur cette façade. — On a al-
téré, par une couche épaisse de peinture à l'huile, l'aspect
intérieur du vestibule ou crypto-portique : du reste ce vé-
nérable débris ne menace nullement de périr; il importe,
cependant, qu'on le recommande au conseil de fabrique