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avec ses bandeaux de briques, ses losanges de briques,
ses archivoltes en dents de scie, ses modillons, ses cha-
piteaux , ses figures en demi-relief, a été si souvent dé-
crite que je ne vous dirai rien, Monsieur le Ministre de
ses profils et de son ensemble. Ce monument, mutilé par
le baron des Adrets, est assez solidement établi et n'a be-
soin que de se maintenir tel que nous le voyons.

                             III.
          ÉGLISE PAROISSIALE DE SAINT-BONAVENTURE.

   Cette église, autrefois conventuelle , est une des plus
 vastes de Lyon. Elle se compose d'une nef et de bas-côtés
 sans croisillons. Sa hauteur est en disproportion évidente
 avec l'échelle du monument. La nef se compose de per-
cées dont l'arc ogival est soutenu par des piliers canton-
nés, polygonaux , d'un disgracieux effet. Le portail de
cette église tourné vers le nord, est une masse lisse qui
n'est remarquable que par ses détails, comme les vous-
sures des portes surmontées de riches pinacles, la grande
rose merveilleusement accidentée et qui, à juste titre,
passe pour la plus belle de Lyon, et quelques écussons
encastrés dans de charmantes alvéoles. Ce frontail est,
comme le temple lui même, l'œuvre du XV<= siècle, il est
tout italique de galbe.
   Rien de plus sec et de plus ingrat que les lignes géné-
rales de Saint-Bonaventure; c'est la chose artielle la plus
pauvre dans la plus riche période de l'art. — Cependant
si le projet de restauration qui m'a été soumis, et dont
M. J. Pollet, architecte, est auteur, avait été misa exécu-
tion, cette église, à l'étendue et au plan basilicaux, fut de-
venue un des plus remarquables édifices religieux de la
ville de Lyon.
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