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417 avec ses bandeaux de briques, ses losanges de briques, ses archivoltes en dents de scie, ses modillons, ses cha- piteaux , ses figures en demi-relief, a été si souvent dé- crite que je ne vous dirai rien, Monsieur le Ministre de ses profils et de son ensemble. Ce monument, mutilé par le baron des Adrets, est assez solidement établi et n'a be- soin que de se maintenir tel que nous le voyons. III. ÉGLISE PAROISSIALE DE SAINT-BONAVENTURE. Cette église, autrefois conventuelle , est une des plus vastes de Lyon. Elle se compose d'une nef et de bas-côtés sans croisillons. Sa hauteur est en disproportion évidente avec l'échelle du monument. La nef se compose de per- cées dont l'arc ogival est soutenu par des piliers canton- nés, polygonaux , d'un disgracieux effet. Le portail de cette église tourné vers le nord, est une masse lisse qui n'est remarquable que par ses détails, comme les vous- sures des portes surmontées de riches pinacles, la grande rose merveilleusement accidentée et qui, à juste titre, passe pour la plus belle de Lyon, et quelques écussons encastrés dans de charmantes alvéoles. Ce frontail est, comme le temple lui même, l'œuvre du XV<= siècle, il est tout italique de galbe. Rien de plus sec et de plus ingrat que les lignes géné- rales de Saint-Bonaventure; c'est la chose artielle la plus pauvre dans la plus riche période de l'art. — Cependant si le projet de restauration qui m'a été soumis, et dont M. J. Pollet, architecte, est auteur, avait été misa exécu- tion, cette église, à l'étendue et au plan basilicaux, fut de- venue un des plus remarquables édifices religieux de la ville de Lyon. 27