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380 Et le peuple naïf qui croit à son vieux prêtre, Et le prêtre inspiré qui croit à l'Eternel?... Sous les temples couverts de chaume, La foi prend son plus libre essor ! La flamme veut de l'air... Pour jeter son arôme, La myrrhe n'attend pas les cassolettes d'or. Gloire à tes croyances antiques! Gloire au culte de tes aïeux ! Peuple, éveillé comme eux au chant des saints cantiques, Au chant des hymnes saints, comme eux ferme les yeux ! De l'héritage de tes pères, Ce grand dogme est le legs sacré ; Et de tes saints autels, palladiums prospères, La pierre de leur tombe est le premier degré. Des cités d'où l'homme les chasse, Déjà partout les dieux s'en vont ! Le veau d'or, œuvre impur, est assis à leur place... Et la vertu s'enfuit en se voilant le front ! Que tes monts soient la Thébaïde Où se repose encore son pied ; Que l'hospitalité sous tes huttes réside, Quand le dédain là -bas sous les lambris s'assied ! Et ne crois pas à ces oracles, Vils prophètes de désespoir, Dont la voix crie au peuple: «Il n'est plus de miracles ! « L'encens ne monte plus... renversons l'encensoir! » Leur conscience est une plaie