Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                         367
       Du noble château de Bourbon.
       Ah ! que ces tours lui furent chères,
       Elles qu'on vendait aux enchères.
       Et qu'il paya de ses deniers :
       Comme il aimait leur front superbe
       Et leurs flancs enveloppés d'herbe,
       Et la poudre de leurs charniers !
Dormez, dormez en paix sous la funèbre pierre,
Dormez, pieux enfant de Bourbon-l'Archambault;
Parmi nous, l'avenir berça votre paupière :
Votre rôle fut court ; mais il fut noble et beau.

       Mais c'est trop peu qu'à sa patrie
       Il ait conservé le berceau
       D'une race longtemps chérie
        Qui de l'honneur garda le sceau ;
        Car un jour, il dit à la terre
        Qui lui fut douce et salutaire :
        — «De tes vieilles gloires renais! »
        Et voilà qu'au pays il livre
        Ce magnifique et vaste livre
        Qu'on nomme l'Ancien Bourbonnais.
Dormez, dormez en paix sous la funèbre pierre,
Dormez, pieux enfant de Bourbon-l'Archambault;
Parmi nous, l'avenir berça votre paupière :
Votre rôle fut court ; mais il fut noble et beau.

        Et puis, à la France-Province
        Dont Paris enchaîne la main,
        Qu'il foule, qu'il méprise, évince,